La persévérance, le travail d’équipe, le respect, l’universalité constituent quelques unes des valeurs prônées par le sport. Et qui collent parfaitement à la peau de Yassin Halhoul, le premier délégué régional de la Chambre de Commerce Suisse au Maroc, qui a récemment pris ses fonctions à Marrakech. Et ce n’est certainement pas un hasard lorsque l’on découvre le riche parcours de cet homme dynamique !

Le symbole est fort et bien plus encore. Pour Yassin Halhoul, qui a toujours eu un pied en Suisse et l’autre au Maroc, devenir le délégué régional de la CCSM à Marrakech, revêt nécessairement une signification particulière. « Je suis très heureux de servir les relations Maroc-Suisse dans la ville ocre. J’ai à cœur d’intensifier les échanges entre les responsables, les institutionnels, les futurs investisseurs suisses et ceux déjà présents dans la région de Marrakech. Mon challenge : créer à destination des nouveaux investisseurs des dispositifs de découverte des secteurs économiques porteurs dans la région, pour ensuite les accompagner dans leurs futurs projets », explique-t-il avec enthousiasme. Et pour servir la communauté d’affaires suisse de Marrakech, ses expériences personnelles et professionnelles passées et actuelles seront de précieuses ressources.

Physique et Mental

A l’âge de 13 ans, survient un premier déclic dans la vie de Yassin Halhoul. A cette époque, il est un jeune adolescent, actif, passionné de boxe et très attaché à certaines valeurs : « Je n’ai jamais supporté l’injustice. Enfant, j’étais prêt à tout faire pour rétablir ce qui me semblait juste, même à devenir un peu bagarreur dans la cour de récré », confie-t-il le sourire dans la voix.

C’est en découvrant Mohammed Ali que tout bascule. « Il n’y a pas seulement le boxeur admirable et ses performances sportives, il y a l’homme : son goût du combat loyal, la fraternité, le respect. Une vraie source d’inspiration », explique Yassin Halhoul. Durant plusieurs années, celui qui « rêvait en regardant Rocky Balboa », s’entraîne avec abnégation et ténacité. Un travail qui sera récompensé par quatre titres consécutifs de Champion de Suisse de boxe entre 1997 et 2001.

Changement de cap

Après sa carrière sportive, Yassin Halhoul rejoint le corps des grenadiers d’infanterie suisse d’Isone, un régiment d’élite, l’équivalent helvète des légionnaires français. Malheureusement, une blessure le contraint « à changer de voie ».

Yassin Halhoul décide de reprendre ses études et choisit, pour la suite de son parcours, l’École Supérieure de Commerce André Chavanne. Après avoir décroché son diplôme, il ouvre son premier restaurant à Genève. Puis les évènements s’enchainent. « En 2017, j’ai rencontré les fondateurs de la marque de prêt-à-porter de luxe Dsquared2, Dean et Dan Caten. Et c’est ainsi, que nous avons ouvert à Marrakech la première boutique de la marque en Afrique », raconte-t-il. S’ensuivent de nombreuses collaborations internationales artistiques notamment avec « Zlatan Ibrahimovic, Naomi Campell, Beyoncé dont nous avons créé le costume à l’occasion de la cérémonie d’ouverture du Super Bowl aux Etats-Unis ».

Entreprendre

Désormais basé dans la ville ocre, Yassin Halhoul y lance de nouveaux projets. L’un d’eux : la création de Prestige Bio Organic, une marque de cosmétiques à base d’huile d’argan 100% naturelle, distribuée au Canada, aux Etats-Unis, au Maroc, en Suisse et en France. En 2021, celui qui avoue « être très gourmand » réalise « que le chocolat suisse, pourtant réputé à travers le monde, est peu présent au Maroc ».  Il a alors l’idée de signer un partenariat avec Favarger et Ragusa, deux célèbres maisons de chocolat suisse, dont il devient le distributeur exclusif dans tout le royaume à travers sa marque Chocolat Suisse.

Le goût des autres

Ses 1000 idées à la journée et son énergie débordante, Yassin Halhoul les consacre aussi à ses centres d’intérêt.

Attaché depuis tout petit à ce qui est juste, il est engagé dans de nombreuses causes humanitaires. « Il est primordial pour moi, au-delà de la dimension financière de donner de mon temps », explique-t-il avant de poursuivre « ces personnes que nous aidons nous donnent de vraies leçons de vie, d’humilité ». A l’entendre, l’on comprend aisément son admiration pour le Dalaï-Lama : « Le rencontrer serait mon rêve le plus fou, tant sa perception du monde, les valeurs qu’il véhicule, sa vision du bonheur sont loin des nôtres ». Parmi ses modèles également, Nelson Mandela et Guillaume Tell : « Le premier, l’homme de la réconciliation qui a choisi la sagesse et l’humilité, le second pour son courage et sa liberté d’esprit », conclut Yassin Halhoul.

Portrait chinois :  

Si vous étiez…

– Une couleur, laquelle seriez-vous ? Le vert, la couleur de l’espoir

– Un pays, lequel seriez-vous ? Je me considère comme un enfant du monde

– Un animal ? L’éléphant, car il est grand, fort et pourtant herbivore

– Une personnalité ? Le commandant Cousteau

– Un objet connecté ? Une montre

– Un film ? « Hurricane Carter » de Norman Jewison

– Un super pouvoir ? Voyager dans le temps

– Une qualité ? La générosité

– Un défaut ? La gourmandise