Swisseco n° 3, Juillet – Août 2017

M. Christophe de Figueiredo
Directeur Général
Swissport Maroc

« Je suis un curieux avide de découvertes »

Christophe de Figueiredo, Directeur Général de Swissport Maroc, et l’explorateur Fernand de Magellan ont plusieurs points communs… Leurs origines portugaises, leur séjour prolongé au Maroc, un nombre incalculable de kilomètres parcourus autour du globe et surtout une passion pour la découverte de nouveaux horizons, de nouvelles coutumes, de nouveaux paysages… Portrait d’un passionné de l’Afrique, d’art et de musique métal à la curiosité intacte !

L’aventure Swissport

« Je suis arrivé à Casablanca un dimanche triste et pluvieux de novembre 2015 », se souvient Christophe de Figueiredo. Depuis, le Directeur Général de Swissport Maroc a retrouvé le sourire. Comment pourrait-il en être autrement pour cet optimiste qui croit fermement que « demain est toujours mieux qu’hier » ? Cette foi en l’avenir, insufflée à ses équipes, est l’une de ses méthodes pour relever de nouveaux challenges.
Numéro un mondial de l’assistance aérienne au sol, Swissport est présent dans neuf aéroports au Maroc. Aujourd’hui, l’objectif est de « consolider notre présence et de renouveler notre licence qui expire fin 2019 », explique-t- il. « Nous sommes les premières et les dernières personnes que les visiteurs croisent en arrivant ou en quittant le pays ! Nous avons donc un rôle primordial pour l’image du Maroc. »

Le goût d’ailleurs

C’est dans la douceur de vivre de Martigny, la Valaisanne, que Christophe de Figueiredo grandit… C’est aussi dans sa cité natale qu’il « croise le célèbre mécène suisse Leonard Gianadda dont le parcours de vie est une véritable success story qui m’a inspiré ». Après avoir obtenu sa Maturité*, direction Lausanne et l’Ecole Polytechnique Fédérale. Il parfait ensuite sa formation en génie civil par un master en Supply Chain Management. Après un premier « job au Département fédéral de la défense, de la protection de la population et des sports », il rejoint British Américan Tobbaco (BAT), le numéro deux mondial du tabac, au sein du département logistique. « J’ai ensuite eu la chance de faire de l’audit interne dans plusieurs pays d’Europe et de vivre ma première expérience en Afrique subsaharienne, en Ouganda. C’est un pays fantastique avec des paysages merveilleux où j’ai vu pour la première fois une girafe en extérieur, sans grillage. » Une image gravée qui marque le début d’une très belle histoire avec ce continent.

L’Afrique, terre d’accomplissement professionnel…

« Difficile de retourner au vinaigre, lorsqu’on a goûté au miel », affirme Christophe de Figueiredo en évoquant son retour en Suisse… L’empreinte africaine est si forte qu’il se porte volontaire pour toute mission à l’étranger. « Je me suis envolé pour Kinshasa où j’ai vécu ma première expérience d’expatriation, en tant que Directeur des Ressources Humaines pour BAT. Mes deux années sur place (2006-2008) en valent 15 ailleurs tant la densité et l’intensité des évènements y étaient décuplées. Nous avons connu deux évacuations, un tremblement de terre, une épidémie d’Ebola. » Mais c’est avec satisfaction et fierté qu’il revient sur quelques-unes de ses plus belles réalisations. « Nous avons bancarisé les salaires, perçus jusqu’alors en liquide par nos 450 collaborateurs. Ce défi était d’autant plus incroyable que le Congo avait deux monnaies, il a fallu beaucoup d’imagination et d’adaptation mais nous y sommes parvenus ». Même fierté lorsqu’il se remémore « le travail de ses équipes dans la montée en puissance des compétences du Congo qui a fait du pays un exportateur net de talents avec toute la visibilité et l’acceptance que cela implique en Afrique et à l’international ! »

… et personnel

L’Afrique lui a aussi offert sa plus « belle réalisation personnelle. Lorsque j’étais Directeur Général de Panalpina au Cameroun, j’ai rencontré ma femme. Je suis arrivé seul à Douala et j’en suis reparti avec une famille ». Hors travail, ce sont justement les moments passés en famille qui bâtissent son bonheur… Amateur de blockbusters et d’art moderne, il partage ses centres d’intérêt avec ses proches : « J’aime vraiment aller au cinéma pour voir un bon divertissement » Quant à l’art, « c’est une nécessité absolue. Il peut paraître secondaire comparé à des besoins primaires, mais il participe à un développement et à l’épanouissement des esprits, c’est une nourriture à part entière, c’est cette beauté qui nous rend humains ! »

Portrait chinois : Si vous étiez…

Une couleur… ? Le rouge.
Un pays… ? La Suisse, que j’aime encore plus depuis que j’en suis loin.
Une personnalité… ? Magellan, l’auteur du premier tour du monde.
Un animal…? Le chat pour son indépendance.
Un plat…? La raclette.
Un film…? L’empire contre-attaque, je suis un fan de Star Wars…
Un livre… ? Une brève histoire du temps de Stephen Hawking.
Une chanson…? Master of Puppets de Metallica. J’adore le métal et l’opéra, deux styles nécessitant de la virtuosité et que l’on écoutera encore dans 100 ans !
*L’équivalent suisse du Baccalauréat

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